Les troubles du sommeil et de l’alimentation coexistent fréquemment dans la petite enfance. Lorsque c’est le cas, agir sur ces deux composantes simultanément pourrait rendre le traitement plus facile, plus court et plus efficace.
L’insomnie chez le jeune enfant se manifeste généralement par des difficultés d’endormissement et/ou des réveils fréquents. Elle peut avoir des répercussions telles que l’irritabilité, les crises de colère, l’émotivité ou les problèmes comportementaux.
Les troubles de l’alimentation sont aussi variés. Ils comprennent aussi bien les petits mangeurs difficiles que les troubles du comportement alimentaire. Ils peuvent se répercuter sur la croissance ou le développement cognitif. Et selon des chercheurs israéliens, les deux vont souvent de pair.
Dans leur étude, 681 enfants de 6 à 36 mois ont été recrutés (58 atteints d’insomnie, 76 de troubles alimentaires et 547 témoins). La moyenne d’âge était de 17 ± 7,6 mois. Des questionnaires parentaux ont servi à évaluer la qualité du sommeil et le comportement alimentaire.
Il en ressort que 37% des enfants pris en charge pour des troubles alimentaires ont aussi des troubles du sommeil, contre 15% pour le groupe témoin sans trouble alimentaire. 26% des enfants qui consultent pour des troubles du sommeil ont aussi un problème lié à l’alimentation, contre 9% pour le groupe témoin.
Pour les auteurs, de nombreuses explications sont possibles. Le comportement des parents et les interactions parents-enfants pourraient être impliqués. L’apparition de l’un des troubles peut favoriser celle de l’autre. C’est donc probablement une approche familiale qu’il faut privilégier dans la gestion de ce problème.
Source : Tauman R. et al., Pediatrics, 2011 127(3):e615-21.