Les trans seraient-ils un déterminant précoce de l’obésité ? Une étude montre qu’une consommation de trans élevée est associée à une augmentation de la masse grasse de la mère et de son bébé.
Les acides gras trans sont déjà bien connus pour leurs effets délétères sur le plan cardiovasculaire, mais tout porte à croire que la liste de méfaits ne fera que croitre au fil des découvertes. Et l’obésité pourrait en faire partie, avec une influence qui pourrait débuter in utero et se poursuivre par le biais du lait maternel. C’est en tout cas ce que suggèrent les résultats d’une étude menée par des chercheurs d’Athènes auprès de 96 mères et leur nourrisson âgé de 3 mois. Ils ont mesuré la masse grasse des mères ainsi que celle de leur enfant, et ont recoupé ces données avec la consommation d’acides gras trans des mères.
Les résultats indiquent que les mères qui consomment au moins 4,5 g d’acides gras trans par jour courent un risque presque six fois plus élevé d’afficher une masse grasse supérieure à 30 %. Quant aux nourrissons, le risque de présenter une masse grasse supérieure à 24 % est plus que doublé lorsque la maman ingère au moins 4,5 g de trans par jour. Voilà qui mérite d’attirer (encore) un peu plus l’attention sur la qualité des graisses visibles et surtout cachées pendant la grossesse… et après.
Source: Anderson AK et al. Eur J Clin Nutr 2010 Sep 8. [Epub ahead of print]