Bien qu’aucune allégation relative au cholestérol ne soit accordée au soja en Europe, une nouvelle méta-analyse conclut bel et bien en un effet significatif pour la petite fève.
Contrairement aux États-Unis, où la Food and Drug Administration autorise le soja à revendiquer un effet sur la réduction du taux de cholestérol, l’EFSA n’a pas abouti aux mêmes conclusions, ce qui a fait disparaitre le mot «cholestérol» des emballages et publicités des produits de soja.
Un constat pour le moins étonnant que de se trouver avec une telle divergence d’avis, censés pourtant reposer tous deux sur la même science. D’où l’intérêt de cette nouvelle méta-analyse, qui fait office de mise au point sur le sujet.
Réduction du LDL jusqu’à 11%
Les chercheurs américains ont passé au crible la littérature scientifique récente, de 2004 à 2014, via MEDLINE, CENTRAL et CLinicalTrials.gov., pour identifier et inclure 35 essais randomisés contrôlés dans leur analyse. La durée des interventions s’étale de 4 semaines à 1 an.
Au final, la consommation de produit de soja est associée à une réduction significative de -4,8% pour le LDL, -4,9% pour les triglycérides, et -5,3% pour le cholestérol total. La réduction sur le LDL s’avère un peu plus marquée en cas d’hypercholestérolémie (-7,4%), et pour la consommation de produits entiers de soja (jus de soja, fèves…), pour atteindre -11%, pour les extraits de soja (-3,2%).
Les protéines plus que les isoflavones
Cette différence entre produits de soja «entiers» et «extraits» est compatible avec le rôle supposé des protéines de soja sur la cholestérolémie, alors que les isoflavones extraites sont sans effets, précisent les auteurs.
Bref, après avoir connu initialement un engouement marqué, puis une déception qui a surpris, le soja pourrait bel et bien faire son retour dans l’arsenal des mesures diététiques qui s’avèrent efficaces pour lutter contre l’hypercholestérolémie.