Les résultats d’une récente méta-analyse américaine montrent que la supplémentation en vitamine E n’est ni bénéfique ni néfaste, en termes de mortalité. Explications.
L’analyse réexamine, sur la base de 57 études, la relation entre une supplémentation en vitamine E (alpha-tocophérol) et la mortalité toute cause. Résultat : les suppléments de vitamine E n’augmentent pas le risque de mortalité, et ne le réduisent pas pour autant.
Les chercheurs de l’Université du Kentucky (Etats-Unis) rapportent qu’en théorie, des antioxydants puissants tels que la vitamine E, sous la forme d’alpha-tocophérol, peuvent traiter ou prévenir des situations associées au stress oxydatif. Dans le cadre d’affections chroniques telles que maladies du foie, cancers gastro-intestinaux ou maladies cardiovasculaires), aucune relation entre supplémentation en vitamine E et mortalité n’a été trouvée. Certaines méta-analyses récentes indiquent pourtant le contraire, mais elles portent sur un nombre davantage restreint d’études.
Les chercheurs américains avaient donc pour objectif de clarifier la sûreté d’une supplémentation en vitamine E, en recoupant les résultats de 57 études cliniques publiées entre 1988 et 2009. Plus de 400 participants par étude ont fait l’objet d’une supplémentation de 2,6 ans en moyenne. Il apparaît qu’une supplémentation en vitamine E n’a d’effet sur aucune cause de mortalité, tant que la dose ne dépasse pas 5,500 UI par jour Jusqu’à preuve du contraire, la supplémentation en vitamine E ne peut effectivement être recommandée pour améliorer la longévité.
Source : Abner E.L. et al., Current Aging Science, Vol. 4, No. 2.