L’intérêt premier de l’utilisation des transports en commun est souvent économique et pratique. Mais il y aurait aussi un effet collatéral bénéfique pour la santé des populations qui y recourent régulièrement: un risque global plus faible d’obésité, directement lié à la fréquence d’utilisation.
Les transports en commun créent des opportunités de bouger
Opter pour les transports en commun plutôt que pour la conduite en voiture crée un contexte favorable à l’exercice physique qui n’existe pas avec l’automobile. Au lieu de sortir de la maison et de monter directement dans sa voiture, chaque usager des transports en commun doit logiquement se rendre de son domicile à un arrêt de bus (ou tram, métro, train,…) et de son arrêt à sa destination finale. Si, parfois, les distances sont courtes, l’accumulation des périodes d’exercice fait déjà la différence, comme le montre cette étude américaine.
En 2001 et 2009, elle a recensé dans 227 comtés* de 45 États différents facteurs socio-économiques et liés au mode de vie, dont l’utilisation des transports en commun. Étant donné que ces analyses concernent les comtés dans leur ensemble, les implications à l’échelle individuelle ne sont pas claires. Mais les résultats pour la population assez impressionnants!
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Chaque augmentation de la fréquentation des transports en commun réduit l’obésité
Les données indiquent qu’une augmentation de 1% de la fréquentation des transports en commun est associée à un taux d’obésité inférieur de 0,473% dans les comtés analysés à travers tous les États. Ces résultats étaient corrigés en fonction de plusieurs facteurs confondants (activité physique de loisir, revenu du ménage, couverture santé, météo,…).
Ils viennent aussi consolider les résultats de travaux antérieurs qui révélaient une réduction de 0,221% du taux d’obésité sous les mêmes conditions. Les deux études confirment donc que lorsque davantage de personnes optent pour le transport en commun, le taux d’obésité global a tendance à baisser, en plus d’être favorable à l’environnement.
Selon les auteurs, des données sont cependant manquantes pour tirer de vraies conclusions. À l’époque seuls le rail et le bus étaient les principaux modes de transport disponibles dans le pays. Il serait intéressant de voir quel impact ont des services comme Uber, Lyft ou les vélos/trottinettes partagés dans les villes.
*Une division territoriale plus petite qu’un État, mais plus grande qu’une ville ou une municipalité.
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