Selon une étude néerlandaise, plus l’odeur de notre nourriture est forte, plus les bouchées que nous prenons sont petites, phénomène qui pourrait permettre de mieux contrôler notre prise alimentaire.
En collaboration avec TI Food & Nutrition et NIZO food research, Wageningen UR a mis au point une méthode permettant d’étudier la perception des arômes alimentaires. Un pudding a été présenté aux sujets et un tube diffusant l’odeur du pudding a été fixé directement dans leur nez. Par le biais d’un bouton, les sujets ont indiqué quelle quantité de pudding ils voulaient manger.
Les chercheurs ont conclu que la manière dont nous percevons les odeurs n’est pas seulement liée à la structure et aux ingrédients constituant les aliments présents sur notre assiette, mais également à la quantité que nous ingérons. Plus l’odeur est forte, plus les bouchées que nous prenons sont petites, de sorte que chaque bouchée dégage moins d’arôme. C’est aussi la raison pour laquelle nous mangeons des bouchées plus petites de nourriture que nous ne connaissons pas ou n’aimons pas.
Une étude précédente, menée notamment par Wageningen UR, a révélé que les sujets étaient plus rapidement satisfaits de leur repas s’ils prenaient des bouchées plus petites. Les arômes plus forts peuvent à leur tour entraîner des prises de bouchées plus petites et, par conséquent, un sentiment de satiété plus rapide: la manipulation de l’odeur de notre nourriture pourrait, dès lors, permettre de contrôler le poids. Les chercheurs ont indiqué que la prise alimentaire diminuerait de 10 à 15% si des arômes supplémentaires étaient ajoutés.
Source: de Wijk R.A. et al., JHF Flavour, 1:3, 21 March 2012.