Une nouvelle étude remet en doute l’existence d’un lien causal entre un taux de cholestérol HDL élevé et un risque cardiovasculaire plus bas.
Voilà qui ne passe pas inaperçu: le cholestérol HDL, qui s’avère dans d’innombrables études associé à un risque cardiovasculaire plus faible – qui lui vaut le nom de «bon cholestérol», ne serait pas à l’origine d’un risque cardiovasculaire abaissé, que du contraire! C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude menée conjointement par des chercheurs des universités de Cambridge (UK) et Leiden (Pays-Bas), et publiée dans la revue Science. Ils se sont intéressés à des personnes présentant une mutation génétique rare (variante P376L) qui cause un taux de HDL élevé.
Risque cardiaque augmenté de 80 %
Dans un premier temps, ils ont comparé 328 sujets avec un taux de HDL très élevé à 398 sujets avec un HDL relativement bas. Comme la mutation retrouvée était très rare, ils ont ensuite examiné l’effet de cette mutation auprès de plus d’un demi-million de personnes. Et à leur plus grande surprise, ils ont constaté que les personnes avec cette mutation, qui présentent un taux de HDL élevé, ont un risque cardiovasculaire augmenté de 80 %!
Exercice physique et cholestérol HDL
L’étude amène également à revoir le rôle de la niacine, couramment utilisée pour augmenter le taux de HDL, mais dont le bénéfice sur le risque cardiovasculaire reste discuté. Les auteurs expliquent aussi que cette découverte amène à revoir la façon dont l’exercice physique confère un effet protecteur sur le risque cardiovasculaire: si l’intérêt de l’exercice physique pour le cœur est indéniable, ces travaux suggèrent en effet que ce n’est pas dû à l’augmentation du HDL qui l’accompagne.