Beaucoup reste à faire en matière de consommation de fruits et légumes chez les jeunes. Cependant, les forcer à en manger n’est pas la solution. D’après une étude pilote new-yorkaise, de petits changements peu coûteux dans les cantines des écoles permettraient d’inciter les jeunes à consommer davantage de fruits et légumes.
Les écoles constituent un terrain important en matière de promotion de la santé. Deux lycées new-yorkais ont participé à une étude pilote, visant à déterminer l’effet des cantines malines sur la consommation de fruits et légumes. Lorsque des aliments sains leur sont imposés, les jeunes refusent d’en manger ou les laissent dans leur assiette sans y toucher. Les cantines malines abordent le problème différemment: elles rendent les fruits et légumes plus attractifs et plus accessibles, de manière à ce qu’ils fassent partie intégrante de l’alimentation quotidienne.
En d’autres termes, dans ces cantines, on trouve uniquement des sandwichs garnis de légumes, les salades sont placées de manière visible, les fruits frais se trouvent à côté de la caisse ou dans de jolis paniers, des photos colorées de menus à base de légumes sont affichées et le personnel pose des questions telles que «Veux-tu goûter ce légume?» ou «Que penses-tu de ce fruit?».
L’effet des cantines malines sur la consommation de fruits et légumes a été évalué sur la base d’une répartition en trois catégories – consommation complète, partielle ou nulle – définies à partir de ce qui se trouvait sur le plateau avant et après l’étude.
Les cantines malines ont un effet positif sur la consommation de fruits et légumes. Les consommations partielle et complète de fruits ont respectivement augmenté de 18% et 16%, tandis que les consommations partielle et complète de légumes ont connu un accroissement de 25% et de 20%. Indépendamment de la consommation, 13% de fruits et 23% de légumes supplémentaires ont été mangés.
Bien qu’il s’agisse d’une étude pilote, que les données soient transversales et que les types de fruits et légumes n’aient pas été spécifiés, le concept des cantines malines peut constituer une base importante pour une étude à grande échelle plus approfondie.
Andrew S. Hanks et al., The Journal of Pediatrics, April 2013, Volume 162, Issue 4 , Pages 867-869.