Des logos nutritionnels se déclinant sous toutes les formes et toutes les couleurs sont développés pour inciter les consommateurs à acheter des produits plus sains. Selon cette nouvelle étude, le système de feux tricolores s’avère également utile pour le personnel des établissements hospitaliers.
Il y a quelques mois, le Nutri-Score débarquait en force dans les supermarchés belges. C’est l’un des nombreux logos nutritionnels utilisés pour inciter les consommateurs à acheter des produits plus sains. Il semble qu’ils soient efficaces dans la lutte contre l’obésité, mais des études approfondies doivent encore confirmer cette hypothèse. Alors qu’on s’attendrait à ce que les professionnels de la santé fassent de meilleurs choix nutritionnels, une précédente étude a révélé que ces derniers devraient encore être améliorés. Cette nouvelle étude a examiné si les logos nutritionnels pourraient y contribuer.
Une étude menée auprès de plus de 5 500 professionnels de la santé
Cette étude longitudinale de cohorte a été réalisée auprès de 5 695 professionnels de la santé, dont 71% de femmes, du Massachusetts General Hospital de Boston. Pendant deux ans, les chercheurs ont étudié l’impact de l’introduction d’un programme de promotion d’une alimentation saine sur le comportement d’achat à la cantine. À cette fin, ils ont introduit le système de feux tricolores et positionné les plats et les produits à des endroits stratégiques. Les données des achats étaient enregistrées sur les badges d’identification du personnel aux fins de leur analyse.
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Une perte de poids de deux kilos grâce aux logos nutritionnels
L’analyse statistique a révélé qu’avant l’introduction du programme d’alimentation saine, les produits achetés à la cantine totalisaient en moyenne 565 kcal. Pendant cette étude de deux ans, le nombre de calories achetées a progressivement diminué. Au cours de la première année, la diminution a été de 19 kcal. Pendant la deuxième année, elle a atteint en moyenne 35 kcal par achat. En d’autres termes, chaque achat ne totalisait plus en moyenne que 530 kcal à la fin de l’étude.
Les chercheurs ont également observé une diminution durable des achats de produits affichant un «feu rouge». Avant l’introduction du programme, ces produits aux plus mauvais scores nutritionnels représentaient 183 kcal du total, contre seulement 141 kcal à l’issue de l’étude. La part des produits «verts» a par ailleurs augmenté en moyenne de 6 kcal par achat.
Les auteurs indiquent qu’en l’absence d’autres modifications du régime alimentaire ou de l’activité physique, ce déficit de calories entraînerait une perte de poids de 2 kg en moyenne sur une période de 3 ans (47 kcal/jour). Il n’est toutefois pas possible d’en tirer des conclusions étant donné que les habitudes alimentaires en dehors du contexte hospitalier n’ont pas été analysées dans le cadre de cette étude.