Le surpoids et l’obésité sont en forte augmentation depuis quelques années, y compris chez l’enfant. Une nouvelle étude montre une corrélation entre le stress ressenti par la mère pendant la première année de vie de l’enfant et l’apparition ultérieure d’une surcharge pondérale chez celui-ci.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 41 millions d’enfants de moins de 5 ans sont en surpoids ou souffrent d’obésité dans le monde. De nombreuses études se penchent donc sur la cause de ces pathologies qui touchent de plus en plus nos enfants. Depuis un certain temps déjà, l’accent est mis sur le rôle éventuel du stress maternel sur le poids de l’enfant. Cette nouvelle étude examine le lien entre le stress ressenti par la mère pendant les premières années de vie de l’enfant et l’apparition d’un surpoids chez le jeune enfant.
Stress et facteurs de stress
Cette étude longitudinale a analysé les données d’un peu moins de 500 couples mère-enfant, recueillies pour la vaste étude de cohorte LINA, réalisée en Allemagne. Le stress ressenti a été examiné à trois moments: pendant la 36e semaine de grossesse et au cours des deux premières années de vie de l’enfant. Les 20 questions du QSP (Questionnaire du Stress Perçu) portaient sur les facteurs de stress potentiels: soins, anxiété, tension et anhédonie. L’étude a fait le lien entre le stress ressenti d’une part et les facteurs de stress mesurés et l’IMC de l’enfant d’autre part (normalisé en fonction de son âge et de son sexe).
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Surpoids chez l’enfant, surtout les filles
Les résultats de l’étude mettent en avant un niveau de stress généralement plus élevé pendant la deuxième année de vie de l’enfant que pendant la grossesse.
L’étude révèle aussi une forte corrélation positive entre le stress ressenti par la mère pendant la première année de vie de l’enfant et l’IMC des filles, jusqu’à leurs 5 ans. Ce dernier était en effet plus élevé en cas de stress maternel important. Selon les auteurs, cette corrélation peut s’expliquer par l’impact du stress sur l’allaitement. L’état psychologique de la maman nuirait ainsi à la qualité de l’allaitement, d’où un impact négatif sur l’IMC des petites filles. Les facteurs de stress n’avaient aucun impact direct sur l’IMC, seulement un impact indirect, via le stress maternel. Curieusement, l’étude n’a montré aucune influence du stress sur l’IMC des jeunes garçons.
Le surpoids et l’obésité sont cependant des pathologies multifactorielles ; ils ne sont donc pas uniquement la conséquence du stress maternel. L’étude fait toutefois apparaître que celui-ci participe à un IMC plus élevé chez les petites filles.