Au vu de la popularité actuelle du flexitarisme et des aliments d’origine végétale, des chercheurs français se sont penchés sur les avantages concrets de ce régime alimentaire durable en termes de valeur nutritionnelle, d’écologie et d’économie.
Les aliments d’origine végétale ont la cote
Le flexitarisme, une variante du végétarisme, ne cesse de gagner en popularité à travers le monde. Ce modèle alimentaire durable et varié se compose à 80% d’aliments végétaux en moyenne. Les flexivores tentent délibérément de réduire leur consommation de viande et alternent avec des variantes végétariennes. Les produits végétariens proposés dans les rayons des supermarchés se sont donc fortement diversifiés ces dernières années. Un consommateur belge sur cinq achète de temps à autre des produits d’origine végétale pour remplacer les protéines animales.
En France, une nouvelle étude menée par le WWF et ECO2 Initiative a examiné les différents avantages du flexitarisme par rapport à une alimentation «standard». Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont comparé le contenu et le prix du panier standard hebdomadaire à sa version flexitarienne. Trois critères de durabilité ont été pris en compte pour établir les différences entre les deux achats: les aspects économique, écologique et nutritionnel.
L’impact du flexitarisme
Par rapport au panier ordinaire, on observe dans le panier flexitarien une réduction de 31 % des produits de boucherie, ainsi qu’une diminution de 40% du poisson sauvage. Les flexivores consomment par ailleurs 69% d’aliments transformés en moins (riches en sucres, graisses et sel) et 46% de produits à base de farines raffinées en moins. Ils achètent également plus de légumes, céréales et légumineuses – ces ingrédients ont connu une hausse marquée de 95%. Autre constat, les flexitariens consomment également plus de produits biologiques, organiques, locaux et de saison. Les chercheurs remarquent que les personnes ayant adopté ce régime alimentaire passent de six repas hebdomadaires à base de viande ou de poisson à quatre, et d’un repas quotidien à base d’ingrédients transformés à seulement deux par semaine.
L’étude a ensuite permis d’évaluer et de comparer les émissions totales de gaz carbonique liées à la production, au traitement et au transport des aliments. Les émissions de CO2 liées au comportement d’achat observé étaient inférieures de 38 % chez les flexitariens. Enfin, l’analyse des coûts table sur un budget hebdomadaire moyen de 190€ pour un ménage français composé de deux adultes et deux enfants. Le panier flexitarien permet au ménage français de réduire ses dépenses hebdomadaires d’environ 21%.