Les actions promotionnelles menées par les supermarchés sur les aliments catalogués comme moins sains font plus grimper les ventes que celles des denrées considérées comme saines, selon une nouvelle étude menée au Royaume-Uni.
Le prix est un moteur majeur dans les comportements d’achats. Les actions promotionnelles sur les aliments « sains » apparaissent donc importantes pour favoriser des choix sains. Cependant, plusieurs études portant sur les publicités à la télévision ont montré qu’il y a beaucoup plus de passages pour des denrées issues de la pointe de la pyramide alimentaire que pour d’autres familles, comme les fruits et légumes.
Une nouvelle étude menée au Royaume-Uni (UK) par une équipe de l’University of Cambridge donne une image plus précise de ce qui se passe dans les supermarchés. Ils ont analysé les données recueillies auprès de quelque 27 000 foyers en UK, portant sur plus de 11 000 achats de produits répartis en 135 catégories d’aliments et de boissons.
Le caractère sain a été estimé à l’aide de scores suivant les critères de la UK Food Standard Agency (selon le modèle du profil nutritionnel). Le premier constat, qui peut paraitre surprenant, c’est la fréquence des actions promotionnelles pour les aliments malsains n’étant pas plus élevée que celle des aliments sains.
Par contre, en intégrant le prix, la réduction du prix et les marques, la magnitude de l’augmentation des ventes est plus importante pour les aliments moins sains que pour les sains : une augmentation de la fréquence des promotions de 10 % conduit à une majoration des ventes de 35 % pour les aliments peu sains, contre seulement 20 % pour les denrées saines. Des données qui, malheureusement, risquent d’encourager les promotions pour les denrées moins saines…
Nakamura, R et al. AJCN; 11 Feb 2015