Selon une nouvelle étude américaine, après seulement 5 jours d’un régime riche en graisses, les répercussions seraient déjà visibles dans les muscles, faisant le lit de l’insulinorésistance.
La plupart d’entre nous pensons que nous pouvons nous autoriser des écarts alimentaires pendant quelques jours sans problème pour notre santé. Cette nouvelle étude vient jeter un pavé dans la mare, car elle démontre que l’organisme réagit déjà très mal après seulement 5 jours d’alimentation riche en graisses. Et les premiers organes à protester seraient les muscles! Dans cet article publié dans la revue Obesity, les auteurs observent un changement rapide de la manière dont les muscles métabolisent les nutriments.
Saucisses, macaroni et beurre
Cinq jours. Un très court laps de temps, qui arrive plusieurs fois dans une année. Pour vérifier leur hypothèse, les auteurs de l’étude ont servi des repas, à base de saucisses, macaronis aux fromage et menus enrichis au beurre à des étudiants en bonne santé. Le «régime» procurait quotidiennement 55% de l’énergie sous forme de graisse, mais sans majoration de l’apport énergétique.
Les muscles n’aiment pas le gras
L’examen des tissus musculaires des volontaires a permis d’étudier la manière dont ceux-ci métabolisaient le glucose. Les résultats révèlent que la capacité des muscles à oxyder le glucose après les repas riches en graisses est significativement atténuée après seulement 5 jours. Toutefois, dans un tel laps de temps, les étudiants n’ont pas montré de gain de poids ni de signes d’insulinorésistance. Une piste qui va être suivie maintenant à plus long terme afin de savoir si elle a des répercussions sur le risque d’obésité et de diabète, mais aussi pour mieux connaître les moyens de la compenser.
Anderson SA et al. Obesity. Volume 23, Issue 4, pages 720–724, April 2015