Un régime végétalien peut contribuer à renforcer la sensibilité à l’insuline et la fonction des cellules bêta chez les adultes en surpoids sans antécédents de diabète, révèle une nouvelle étude dans Nutrients.
Augmentation de l’insuline, diminution de la résistance
Dans cette étude comportant 75 adultes en surpoids, le groupe d’intervention a suivi un régime végétalien limité en graisses et principalement à base de fruits, de légumes, de céréales complètes et de légumineuses, sans limites dans l’apport calorique. La composition en macronutriments de l’alimentation était d’environ:
- 75% d’énergie provenant des glucides,
- 15% de protéines,
- 10% des matières grasses.
Le groupe témoin, de son côté, continuait à consommer son régime alimentaire habituel durant les 16 semaines de suivi.
Au terme de l’étude, les auteurs ont observé dans le groupe d’intervention une augmentation de la production d’insuline postprandiale, ainsi qu’une meilleure activité et une sensibilité augmentée au glucose des cellules bêta pancréatiques. Comparé au contrôle, le groupe végétal a également développé une plus faible résistance à l’insuline à jeun et une diminution des glycémies postprandiale et à jeun.
D’autres effets du régime végétalien
Cette étude met en avant le potentiel d’un régime végétal pauvre en graisses dans la prévention du diabète, en détaillant les mécanismes physiopathologiques sous-jacents. Les chercheurs ont également relevé que la diminution de la résistance à l’insuline observée était principalement liée au foie (résistance à l’insuline hépatique) plutôt qu’aux tissus périphériques.
L’influence positive rapide d’un tel régime se mesure aussi ailleurs. Ainsi, les volontaires du groupe végétal ont également affiché des réductions significatives du «mauvais» cholestérol LDL, de l’indice de masse corporelle, de la masse grasse et, surtout, du volume de graisse viscérale.
Enfin, en dépit de l’absence de protéines animales et de son apport élevé en glucides et en végétaux, le régime végétal a globalement été jugé acceptable et peu contraignant par les volontaires de l’étude, d’autant plus que l’apport calorique n’était pas contrôlé et que ceux-ci pouvaient librement préparer leur repas ou manger au restaurant.