La législation en matière d’étiquetage nutritionnel est revue et adaptée depuis des années, en visant toujours un même objectif : mieux informer le consommateur, afin qu’il dispose d’informations suffisantes pour faire un choix éclairé. Mais ces mesures sont-elles vraiment utiles?
Selon une nouvelle étude, publiée dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, les personnes qui lisent les étiquettes nutritionnelles optent pour des aliments plus sains, bien que la quantité de nourriture qu’elles ingèrent reste semblable à celle ingérée par les personnes qui ne les lisent pas.
Échantillon d’étudiants
L’étude s’est penchée sur les aliments consommés par des étudiants (de plus de 18 ans) dans une cantine universitaire, en prenant des photos des assiettes avant et après les repas. Ces photos ont permis d’analyser trois données:
- le choix des aliments,
- la taille des portions,
- la consommation finale du repas.
Plus de 1 000 assiettes ont ainsi été examinées dans deux universités. L’échantillon de participants se composait de 39% de femmes et de 53% d’hommes. Cette méthode est censée donner des résultats plus objectifs et moins influençables qu’un questionnaire d’auto-évaluation, par exemple.
L’étiquetage nutritionnel favorise une alimentation saine et variée
Les résultats n’ont présenté aucune différence en termes de quantité dans l’assiette, mais une grande différence en termes de qualité! Ainsi, les étudiants qui lisent les étiquettes nutritionnelles consomment plus de légumes, de fruits et de légumineuses, mais moins de pommes de terre que les étudiants qui ne les lisent pas.
En outre, ce groupe opte moins souvent pour des aliments frits et contenant des sucres ajoutés. La quantité de légumes qu’ils ingèrent était également plus importante, tandis que celle de pommes de terre et de produits céréaliers raffinés s’est avérée plus limitée.
En avançant ces résultats, l’étude souligne l’importance de l’étiquetage nutritionnel dans le cadre d’une alimentation saine et variée. Les étiquettes doivent être claires et compréhensibles pour les consommateurs.
Les résultats ne portent que sur un moment donné, dans le cadre duquel un seul repas a été étudié pour chaque participant de l’échantillon. Des études à plus long terme devraient venir confirmer ces résultats pour en tirer des conclusions claires.