Chez des souris nourries avec un régime riche en graisses, l’exposition prolongée aux rayons UV réduit de manière significative leur gain de poids. Cette étude suggère des bénéfices métaboliques de l’exposition aux UV, autres que ceux apportés par la vitamine D, mais elle ne permet certes pas de conclure que le soleil fait mincir.
Les chercheurs ont nourri pendant 4 semaines 432 souris mâles, soit avec un régime allégé en graisses avec supplémentation en vitamine D, soit avec un régime alimentaire allégé en graisses, sans ajout de vitamine D. Certaines souris ont poursuivi avec ces régimes, d’autres sont passées à un régime riche en matières grasses.
Quatre groupes de souris ont ainsi été suivis, régime alimentaire allégé en graisses avec ou sans vitamine D et régime alimentaire riche en graisses avec ou sans vitamine D. Dans chacun de ces groupes, les souris étaient exposées (à 2 niveaux d’exposition) ou pas au rayonnement UV, et cela durant 12 semaines.
Résultats de l’étude
Cette étude aboutit à la conclusion qu’un régime alimentaire riche en graisses augmente significativement les niveaux de vitamine D. Mais aussi que l’exposition aux UV augmente les niveaux de vitamine D de façon significative, chez les souris suivant un régime allégé en graisses, sans supplémentation en vitamine D, mais elle n’a pas d’effet sur les niveaux de vitamine D chez les souris nourries avec les autres régimes.
Sous régime riche en graisses, les souris prennent du poids. Cependant l’exposition aux UV à long terme réduit de manière significative le gain de poids. Sous régime riche en graisses, les souris développent une intolérance au glucose et une résistance à l’insuline. Cependant l’exposition aux UV à long terme réduit de manière significative l’intolérance au glucose et la résistance à l’insuline.
Enfin, l’exposition aux UV à long terme réduit la glycémie à jeun, l’insuline et les niveaux de cholestérol total, LDL et HDL chez les souris nourries avec un régime riche en graisses, sans supplément de vitamine D.
D’autres expériences menées pour tenter de mieux comprendre ces effets suggèrent qu’un rayonnement UV entraine la production d’oxyde nitrique, ce qui pourrait contribuer à expliquer les bénéfices observés.
Et chez l’homme?
Ces résultats, obtenus chez la souris, ne sont pas directement transposables à l’homme. Il n’en reste pas moins qu’ils traduisent que la vitamine D seule ne suffit pas à apporter un grand nombre des bénéfices possibles des rayons UV, à exposition modérée bien sûr.
Et, en particulier, le rôle de l’oxyde nitrique, en cas d’exposition raisonnable aux UV doit être précisé par d’autres recherches.