Le Tai-Chi apparait aussi efficace qu’un programme d’activité physique classique pour cibler la graisse abdominale, comme le montre cette étude randomisée ayant comparé les deux approches.
L’activité physique est, avec l’alimentation, un des deux piliers essentiels pour amener l’organisme à puiser dans ses réserves de graisse. Et c’est plus particulièrement la mobilisation de la graisse abdominale qui est recherchée en raison des nombreux bénéfices métaboliques qui suivent. Certains programmes d’exercices physiques sont donc spécialement conçus pour atteindre cet objectif. Mais qu’en est-il d’une tout autre approche qui consiste plus en une gymnastique lente, le Tai-Chi ? C’est ce à quoi répond cette étude publiée dans Annals of Internal Medicine.
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12 semaines de Tai-Chi ou d’exercices
Cette étude d’intervention menée par des chercheurs de l’Université d’Hong Kong a été conduite auprès de 543 participants âgés de 50 ans et plus avec une obésité abdominale. Ils ont été répartis en 3 groupes :
- un groupe « contrôle », sans exercice
- un groupe « exercice », qui consiste en de la marche rapide et de la musculation
- un groupe où l’intervention consistait en la pratique de Tai Chi (de style Yang), sans autres exercices.
Les mesures ont été effectuées au début de l’intervention ainsi qu’après 12 et 38 semaines. La mesure principale était le tour de taille, qui constitue un bon indicateur de la graisse abdominale.
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Diminution comparable du tour de taille
Les résultats indiquent que les deux groupes avec une activité bénéficient d’une réduction du tour de taille, par rapport au groupe contrôle : – 1,8 cm en moyenne dans le groupe Tai-Chi et – 1,3 cm dans le groupe exercice après 12 semaines. Le poids a aussi diminué de manière significative dans les 2 groupes avec exercice. Par ailleurs, ces deux groupes présentaient une plus faible diminution des taux de cholestérol HDL par rapport au groupe contrôle.
A 38 semaines, les deux groupes actifs ont maintenu une perte de poids et une diminution du tour de taille significatives. En revanche, l’amélioration cholestérol HDL n’était encore significative que dans le groupe Tai-Chi.
Cette étude apporte donc des bases rationnelles pour justifier la recommandation de cette forme de « méditation active » pour lutter contre la graisse abdominale, une alternative qui convient probablement mieux à certaines personnes que les programmes d’activité physique classiques.
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Siu P M et al. Ann. Intern. Med 2021.
doi.org/10.7326/M20-7014
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