Dans le cadre de la révision des recommandations nutritionnelles scientifiques, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fixé des valeurs de référence pour la vitamine K.
Début 2017, à la demande de la Commission européenne, l’EFSA a lancé une proposition de valeurs de référence pour la vitamine K. Pendant 6 semaines, des commentaires par rapport à cette proposition ont pu être soumis. Compte tenu des remarques et contributions reçues, le groupe d’experts sur les produits diététiques, la nutrition et les allergies (NDA) de l’EFSA a publié les valeurs de référence en mai 2017.
Les nourrissons: un groupe à risque
La vitamine K joue un rôle primordial dans l’organisme. Elle régule, par exemple, la coagulation et le métabolisme osseux. En Europe, les carences sont toutefois rares chez les adultes, en raison, entre autres, de l’importante disponibilité biologique de la vitamine K dans l’alimentation et de la synthèse endogène de celle-ci via le microbiote intestinal. Les nourrissons, en particulier les prématurés, peuvent présenter des carences à cause:
- d’une réserve limitée à la naissance;
- d’un apport trop faible via le lait maternel;
- de l’absence presque totale de synthèse via la flore intestinale.
Valeurs spécifiques pour la vitamine K
Les apports moyens précédemment recommandés ne peuvent servir de valeurs de référence aux différents groupes de population. C’est pourquoi l’EFSA a décidé de définir des apports adéquats en vitamine K cette année. Son travail a cependant été compliqué par la production de vitamine K par des bactéries intestinales. L’estimation de la quantité produite constitue, par conséquent, un obstacle.
Après avoir étudié la littérature depuis 1993, l’EFSA a décidé de conserver les valeurs de référence proposées par le Scientific Commitee for Food (SCF) en 1993:
- 10 µg pour les nourrissons âgés de 7 à 11 mois;
- 12 µg pour les enfants âgés de 1 à 3 ans;
- 20 µg pour les enfants âgés de 4 à 6 ans;
- 30 µg pour les enfants âgés de 7 à 10 ans;
- 45 µg pour les enfants âgés de 11 à 14 ans;
- 65 µg pour adolescents âgés de 15 à 17 ans;
- 70 µg pour les adultes, y compris les femmes enceintes et allaitantes.