Une étude portant sur près de 2 millions de Britanniques rapporte une relation inverse entre la corpulence à l’âge mûr et le risque de développer une démence.
C’est une surprise de taille : alors que certaines études avaient suggéré que l’excès de poids augmentait le risque de démence (comme de bien d’autres affections), c’est tout le contraire que rapportent ces chercheurs dans le Lancet Diabetes & Endocrinology. Ils ont analysé les données de près de 2 millions d’individus âgés de 40 ans et plus et issus de la United Kingdom Clinical Practice Research Datalink (CPRD), excluant les personnes chez qui une démence avait déjà été diagnostiquée.
Une relation avec le poids
Les résultats indiquent que par rapport aux personnes avec un poids sain, les personnes avec un poids insuffisant (BMI < 20) voient leur risque de démence accru de 34 %. À l’inverse, le risque de démence diminue au fur et à mesure que le BMI augmente, avec un risque de démence réduit de 34 % pour les personnes présentant une obésité sévère (BMI > 40). La relation persiste au cours des deux décades investiguées ainsi qu’après correction pour la relation entre BMI et mortalité.
Mortalité accrue
Les auteurs appellent cependant à la prudence dans l’interprétation de ces résultats, qui nécessitent des investigations complémentaires. Ils ne constituent certainement pas un prétexte pour rendre légitime l’excès de poids, qui plus est resté associé à une mortalité accrue.
Qizilbash N et al, Lancet Diabetes Endocrinol, 2015 Apr 9