Deux nouvelles études prospectives importantes soutiennent la recommandation en faveur des céréales complètes: elles révèlent que la consommation de céréales complètes est associée à une mortalité plus faible, tant chez les femmes que chez les hommes.
De nombreuses études épidémiologiques ont rapporté une association inverse entre la consommation de céréales complètes et des pathologies telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Néanmoins, les données issues d’études prospectives portant sur la mortalité aboutissent à des constats divergents.
D’où l’importance de ces résultats issus de deux grandes cohortes, composées de 74341 femmes de la Nurses’ Health Study, et de 43744 hommes de la Health Professionals Follow-Up Study. Le suivi ne représente pas moins de l’équivalent de 2 727 006 personne-années.
Les résultats après correction pour les facteurs confondants potentiels (âge, tabagisme, BMI, activité physique et un score d’alimentation saine) montrent qu’un apport élevé en céréales complètes est associé à une mortalité totale ainsi qu’à une mortalité cardiovasculaire plus faibles. La mortalité par cancer ne semble toutefois pas influencée par l’apport en céréales complètes.
Les auteurs calculent que chaque portion quotidienne de 28 g de céréales complètes est associée à une réduction de la mortalité totale de 5%, et à une réduction de la mortalité cardiovasculaire de 9%. Le son des céréales semble jouer un rôle plus important que le germe, dans la mesure où des résultats similaires sont observés pour l’apport en son, alors que l’apport en germe n’est pas associé à la mortalité cardiovasculaire.
Par rapport aux produits céréaliers raffinés, les céréales complètes contiennent des nutriments et phytochimiques (fibres, magnésium, antioxydants…) intéressants, mais les mécanismes précis impliqués dans cet effet sur la mortalité doivent encore être précisés. Cette étude apporte toutefois une preuve supplémentaire en faveur de la recommandation visant à privilégier les céréales complètes.
Source: Wu H et al. JAMA Intern Med. Published online January 5, 2015.