Selon une étude récente parue dans l’American Journal of Preventive Medicine, les travailleurs qui choisissent des repas non équilibrés à la cantine ne s’alimentent pas sainement, d’une manière générale. Ces mauvais choix auront également un impact sur leur santé.
Nous passons une grande partie de la journée sur notre lieu de travail et c’est donc là aussi que nous mangeons. Les plats proposés à la cantine sont cependant souvent riches en acides gras saturés, en sodium et en sucres ajoutés. Conséquence? Une augmentation de la prévalence de l’obésité. Cette pathologie pèse sur le budget de la santé, mais elle aurait diminuerait aussi la productivité.
Choix alimentaires dans les établissements hospitaliers
Les choix alimentaires des travailleurs sur le lieu de travail ne sont pas encore bien connus. Cette étude a examiné le lien entre les choix alimentaires et les facteurs de risques cardiométaboliques. À cette fin, les auteurs ont analysé, sur une période de 3 mois, l’alimentation au travail de 602 travailleurs d’établissements hospitaliers. Chaque participant s’est vu attribuer un «score-santé» en fonction des plats choisis à la cantine. Un «score-santé» a également été attribué pour les habitudes alimentaires générales, déterminées sur la base de deux 24h dietary recall.
Pour évaluer les risques cardiométaboliques, les chercheurs ont pris en compte divers paramètres, comme l’IMC, la tension artérielle et le taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c).
Les travailleurs sous-estiment l’impact d’un mode de vie peu sain
Le stress, cause d’ alimentation peu équilibrée
Près de 3 travailleurs sur 10 souffrent de prédiabète ou de diabète
Les résultats montrent que les personnes qui travaillent dans des établissements de soins de santé, par exemple des hôpitaux, ne font pas forcément les bons choix alimentaires. Les participants affichaient un IMC de 28,3 kg/m2 en moyenne et ils étaient 21% à souffrir d’hypertension. En outre, près de trois travailleurs sur dix (27%) souffraient de prédiabète ou de diabète. Autant de données préoccupantes qui exigent une action appropriée.
Les auteurs indiquent par ailleurs que l’étude a mis en évidence un lien entre le choix de repas sains au travail et un régime alimentaire sain ainsi qu’une moindre prévalence de l’obésité. Des résultats similaires ont été mis en avant pour l’hypertension et le prédiabète/le diabète.
Ces résultats suggèrent que de meilleurs choix alimentaires sur le lieu de travail diminueraient les facteurs de risque cardiométaboliques et sont en outre associés à un poids plus équilibré. Adapter l’offre alimentaire sur le lieu de travail et promouvoir une alimentation saine s’avèrent donc être une piste d’action possible pour améliorer l’état de santé général des travailleurs.