Selon l’Enquête nationale de Santé 2016, l’âge biologique des travailleurs belges est de 6 ans supérieur à ce que nous pensons. Nous sous-estimons en effet l’impact de notre mode de vie, comme l’alimentation, l’activité physique, le surpoids et le stress, sur une vie longue, heureuse et en bonne santé.
Lors de la deuxième édition de l’Enquête nationale de Santé 2016 réalisée par Delta Lloyd, l’impact du mode de vie sur l’âge biologique a été mesuré chez 1 000 travailleurs belges âgés de 20 à 65 ans, tandis que leur vision d’une vie longue, saine et heureuse a été évaluée.
D’après les résultats, les Belges sous-estiment lourdement l’impact d’un mode de vie (malsain). L’âge biologique des travailleurs belges est en effet de 6 ans supérieur à leur âge chronologique. La combinaison de l’alimentation, de l’activité physique et du stress y contribue également. Seuls 39% des personnes interrogées ont conscience qu’un mode de vie sain est essentiel pour vivre longtemps.
Les déterminants d’un mode de vie sain
48% des travailleurs sont confrontés au surpoids, qui s’explique en partie par un manque d’activité physique chez les personnes interrogées (38%). La majeure partie d’entre eux sont des hommes âgés de plus de 35 ans. Par ailleurs, 21% des travailleurs ne mangent pas quotidiennement des fruits et légumes frais, et 42% ont plus souvent faim entre les repas les jours de travail. Mais le bien-être mental joue également un rôle : la moitié des travailleurs souffre régulièrement de stress. Malgré tout, 68 % espèrent vivre au-delà de 85 ans.
Les travailleurs en mauvaise santé semblent être moins heureux et vouloir vivre moins longtemps que les travailleurs ayant adopté un mode de vie sain. L’âge biologique est supérieur de 3,5 ans chez les travailleurs qui envisagent positivement la vieillesse.
La responsabilité du travailleur?
En ce qui concerne la responsabilité de la santé des travailleurs, seuls 2% des participants pointent l’employeur en premier. Deux tiers des travailleurs considèrent qu’ils en sont eux‑mêmes les principaux responsables. Néanmoins, l’industrie alimentaire (13%) et l’éducation des parents (12%) sont également envisagées.