Des glucides non digestibles obtenus à partir du blé révèlent des propriétés prébiotiques. Leurs effets sur la microflore pourraient leur conférer un intérêt pour lutter contre les altérations métaboliques impliquées dans l’obésité et le diabète de type 2.
Aliment de base depuis des siècles, le blé pourrait aussi devenir la matière première d’aliments fonctionnels d’un genre nouveau pour le contrôle du poids et du diabète de type 2. C’est en tout cas l’hypothèse avancée par deux chercheurs du Louvain Drug Research Institute de l’Université Catholique de Louvain.
L’équipe du Prof N Delzenne a déjà ouvert plusieurs portes dans les recherches sur les prébiotiques, en montrant notamment que l’excès de poids était associé à des modifications de la composition de la microflore et que certains prébiotiques étaient capables d’inverser des altérations métaboliques associées à obésité et le diabète de type 2, et ce, en rétablissant quelque peu la composition de la microflore.
Les chercheurs expliquent que les traitements technologiques appliqués au grain de blé conduisent à la production de glucides non digestibles aux caractéristiques bien précises, les rendant à même de subir une fermentation colique et d’influencer la composition bactérienne et la production de métabolites tels que des acides gras à chaîne courte.
Les diététiciens doivent souvent consacrer du temps pour expliquer que contrairement à certaines idées reçues, le pain et les céréales ne font pas grossir, ils pourront peut-être à l’avenir aller plus loin, en disant qu’ils aident à maigrir !
SOURCE : Neyrinck AM et al. Curr Opin Clin Metab Care 2010 Sep 4. [Epub ahead of print]