Des travaux chez la souris montrent que l’administration d’un probiotique permet de réduire l’assimilation intestinale du cadmium, réduisant ainsi la toxicité alimentaire de ce métal lourd.
Bien qu’ils soient toujours bâillonnés par la réglementation européenne, les probiotiques n’en finissent pas d’ouvrir de nouvelles portes potentiellement intéressantes. La dernière en date porte sur le cadmium, un contaminant alimentaire dont les premiers dommages portent précisément sur la muqueuse intestinale, en favorisant un état inflammatoire et en augmentant la perméabilité intestinale au niveau des jonctions serrées.
Cadmium en transit
Une équipe de chercheurs chinois a étudié les effets de l’administration du probiotique Lactobacillus plantarum chez des souris exposées au cadmium par l’eau de boisson.
L’intervention a duré 8 semaines, période au cours de laquelle la quantité de cadmium excrété dans les fèces n’a cessé d’augmenter au fur et à mesure que les bactéries se retrouvaient en nombre dans l’intestin des rongeurs. Et les animaux ayant excrété plus de cadmium voient la teneur tissulaire en cadmium plus faible.
Phénomènes d’oxydation
Les chercheurs rapportent également que le probiotique a réduit l’inflammation et amélioré la perméabilité intestinale. Ils suggèrent que ces effets reposent, en partie au moins, sur l’atténuation des phénomènes oxydatifs locaux par le probiotique.
On sait que le cadmium exerce ses effets toxiques en partie par le stress oxydatif, et sa toxicité touche des organes vitaux tels que le foie, les reins, les os, ainsi que le système reproducteur. Les auteurs pensent qu’il est probable qu’un effet protecteur comparable existe pour le plomb.