Une étude pilote rapporte que la quantité et la qualité des graisses ingérées pourraient affecter la fertilité chez l’homme.
Ce qui est bon pour le cœur serait-il bon aussi pour la fertilité masculine? C’est ce que laisse entrevoir une nouvelle étude ayant passé au crible l’alimentation et le sperme de 99 hommes âgés de 36 ans et qui se sont rendus à une clinique de la fertilité.
Les auteurs ont classé les participants en trois groupes selon qu’ils consommaient peu, moyennement ou beaucoup de graisses. Publiés dans la revue Human Reproduction, les résultats indiquent que chez les hommes du groupe mangeant le plus gras, tant le nombre de spermatozoïdes (par éjaculation) que la concentration en spermatozoïdes du sperme sont nettement plus faibles (respectivement 43 et 38%) que dans le groupe consommant le moins de graisses. Ces résultats sont à mettre en rapport avec la teneur en acides gras saturés du sperme, elle aussi associée de manière inverse à la qualité du sperme.
Mais comme dans bien d’autres domaines, si l’excès de graisses est associé à des effets néfastes, la qualité de la ration lipidique revêt aussi son importance, et peut être associée à certains effets positifs.
Ainsi, les auteurs relèvent que le nombre de spermatozoïdes bien formés est légèrement supérieur chez les hommes qui consomment le plus d’acides gras oméga-3, par rapport à ceux qui en ingèrent le moins. Cette étude préliminaire, qui en appelle certes d’autres pour trouver confirmation, est à ce jour la plus importante de ce type réalisée chez l’homme.