Une vaste étude dresse un état des lieux mondial de l’impact d’une consommation excessive d’acides gras saturés et d’acides gras trans et du manque d’oméga-6 sur la mortalité coronarienne.
La maladie coronarienne est la première cause de mortalité dans le monde, et les graisses constituent probablement le facteur alimentaire qui a le plus d’influence sur elle. Mais les messages véhiculés à leurs propos ne sont pas toujours convergents, d’où l’intérêt de cette vaste étude menée par le «Global Burden of Diseases Nutrition and Chronic Diseases Expert Group».
Ce groupe composé de chercheurs de Harvard et de la Tufts University à Boston, a évalué, à l’aide d’un modèle bayésien, l’impact d’une ration lipidique inappropriée sur la mortalité coronarienne dans le monde, en se basant sur l’apport en acides gras saturés (SFA), en oméga-6 et en acides gras trans (TFA).
Huiles tropicales
Selon ce rapport, l’apport non optimal en SFA, oméga-6 et TFA est responsable de plus de 700.000 morts par maladie coronarienne chaque année dans le monde. Les pays consommateurs d’huiles tropicales sont ceux qui ont la mortalité la plus élevée liée à un apport insuffisant en oméga-6 et excessif en SFA.
L’Égypte, le Pakistan et le Canada apparaissent comme les contrées les plus touchées par un excès de TFA. La Belgique n’est pas trop mal lotie pour ce qui est des oméga-6 et des TFA, les SFA restant clairement le principal déséquilibre.
Évolution favorable, sauf pour les trans
Les auteurs ont également comparé la situation à 20 ans d’intervalle, c’est-à-dire en 1990 et en 2010, ce qui permet d’avoir une vue sur l’évolution. Il en ressort que la mortalité coronarienne de par excès d’acides gras saturés a diminué de 21%, celle par apport insuffisant en oméga-6 de 9%.
Par contre, celle par excès de TFA a augmenté de 4%. En d’autres termes, à l’échelle mondiale, l’excès de saturés et de trans, ainsi que le manque d’oméga-6 restent une préoccupation nutritionnelle majeure pour améliorer la mortalité coronarienne…