Parce qu’il passe de mains en mains, l’argent est souvent considéré comme bactériologiquement sale. Mais selon l’Agence Fédérale de Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA), il ne serait pas une source de contamination aussi importante que présumée.
L’argent est souvent considéré comme un aliment bactériologiquement sale. En 2013, des recherches menées par des scientifiques de l’Université d’Oxford rapportaient que les billets de banque en Europe contiennent en moyenne plus de 26.000 genres de bactéries. Les billets les plus propres et les plus neufs n’en contenant «que» 2.400.
Voilà qui constitue un argument favorable au payement par carte, ou qui justifie l’utilisation de gants pour servir de la nourriture lorsqu’on touche de l’argent. Mais pour l’AFSCA, contrairement aux idées reçues, la monnaie et les billets ne sont pas des milieux de culture idéaux pour les micro-organismes, et ne portent pas ou peu de micro-organismes.
L’agence estime que le risque de contamination croisée entre les pièces de monnaie et la nourriture via les mains est faible. Un doigt porte en effet bien plus de bactéries qu’une pièce de monnaie. L’AFSCA précise ainsi que si une bonne hygiène des mains est de rigueur, il n’est pas utile de se laver les mains systématiquement après chaque prise de monnaie.
Elle ajoute que, dans certains cas, le port de gants peut être conseillé, mais celui-ci peut parfois donner un faux sentiment de sécurité. Et que si un opérateur fait le choix d’utiliser des gants (ce qui n’est pas une obligation légale), ceux-ci doivent être changés régulièrement.
Bulletin de l’AFSCA, septembre 2014, n°59, p.10.