Une étude pilote révèle que la consommation d’aliments locaux pourrait réduire la graisse abdominale, la tension artérielle et le risque de diabète. L’étude, menée à petite échelle, montre notamment que manger local réduit l’exposition aux additifs.
Produits locaux contre produits ultra-transformés
Dans cette étude, menée en Italie, les chercheurs ont comparé les effets de la consommation d’une série d’aliments ultra-transformés (fromages, saucisses, pâtes fraîches, pâtisseries, biscuits, chocolats) dont l’origine était relativement lointaine à leur version équivalente produite localement. Les premiers étaient disponibles dans les supermarchés et les seconds provenaient d’artisans locaux. L’originalité de cette étude reposait sur les ingrédients considérés: les additifs, absents dans les produits d’origine locale, après vérification par un expert.
Au total, 159 volontaires en bonne santé ont participé à l’étude durant 6 mois. Les scientifiques ont mesuré leur taille, leur poids, leur pression artérielle ainsi que la graisse abdominale. Des prélèvements de sang ont également été effectués pour évaluer la glycémie à jeun, les niveaux d’insuline, de créatine, du peptide-C, de potassium et de sodium. Le score HOMA (Homeostasis Model Assessment) a également été calculé pour apprécier la résistance à l’insuline. Chaque participant a été invité à suivre un régime méditerranéen et à tenir un journal alimentaire détaillé.
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Manger local présente de nombreux avantages pour la santé
Dans l’ensemble, les deux groupes ont consommé un nombre similaire de calories. Au terme des 6 mois, les chercheurs ont répété l’ensemble de la batterie de tests effectués à son démarrage. Dans les deux groupes, l’indice de masse corporelle (IMC) et les taux de sodium dans le sang étaient inférieurs aux valeurs de référence.
Cependant, les scores HOMA et la glycémie à jeun étaient significativement meilleurs dans le groupe «mangeant local». Mieux encore, par rapport aux mesures initiales, les volontaires du groupe d’aliments locaux présentaient des niveaux plus bas de graisse abdominale et une pression artérielle systolique réduite. À l’inverse, les personnes du second groupe ont laissé paraître une augmentation de la glycémie à jeun, de la tension artérielle diastolique et du peptide-C après 6 mois.
Certes, cette étude est exploratoire et présente de nombreuses lacunes. Si elle doit être confirmée, elle montre l’intérêt d’une alimentation locale, composée de produits frais et sans additifs, sur la santé.
Manger bio, local et durable: les chiffres
Migliaretti G. et al., Diabetes Metab., 2019 Jul 17.