Les bénéfices cardiovasculaires de l’alimentation méditerranéenne pourraient impliquer une modulation de l’activité du microbiote par des composés présents dans le vin et l’huile d’olive.
L’alimentation méditerranéenne n’a pas fini de livrer ses secrets. Huile d’olive et vin rouge font partie des composantes de ce mode alimentaire reconnu comme particulièrement favorable à la santé cardiovasculaire.
Mais pour la première fois, des chercheurs suggèrent une piste commune à ces deux denrées, qui passe par la modulation de l’activité du microbiote intestinal. Et plus précisément par une réduction de la production d’oxyde de triméthylamine (TMAO), un métabolite qui favoriserait les lésions d’athérosclérose.
Viande, jaune d’œuf et produits laitiers
Les données récentes ont suggéré que les microbes intestinaux participent au développement de l’athérosclérose en produisant de la triméthylamine (TMA) à partir de nutriments bien représentés dans la viande, le jaune d’œuf et les produits laitiers gras: la choline, le phosphatidylcholine et la carnitine.
La TMA est ensuite transformée en TMAO, dont la concentration sanguine a été liée à l’athérosclérose. La production microbienne de TMA à partir de l’alimentation constitue donc un levier potentiel, et c’est ce qu’ont investigué des chercheurs de la Cleveland Clinic (USA).
Huile d’olive, vin rouge et balsamique
Dans cette étude, ils ont étudié l’effet d’un composé retrouvé notamment dans l’huile d’olive extra-vierge, le vin rouge et le vinaigre balsamique, le 3,3-diméthyle-1-butanol (DMB) chez des souris particulièrement enclines à développer des lésions d’athérosclérose et exposées à un régime riche en choline.
Les résultats montrent que le DMB agit comme un inhibiteur de la production microbienne de TMA. Avec pour conséquence, une réduction des taux sanguins de TMAO et de la formation de plaques d’athérosclérose.