Le Nutri-Score repose sur une base scientifique solide et est soutenu par les autorités de Santé, ce qui a poussé Delhaize à être le premier distributeur à l’adopter. Néanmoins, certaines informations visent à le discréditer. On fait le point.
Le Nutri-Score n’a pas pour vocation de dire si un aliment est sain ou malsain. Il traduit les informations nutritionnelles obligatoires et peu compréhensibles pour la plupart en un logo accessible. Il tient aussi compte d’éléments complémentaires favorables comme la teneur en fruits et légumes, légumineuses, fruits à coque… Il sert à comparer des produits qui se retrouvent dans le même rayon, font partie d’une même catégorie ou d’un même usage (par exemple, les céréales pour petit-déjeuner et les biscottes). Raison pour laquelle il est calculé pour 100 g, et non par portion, car celle-ci peut fortement fluctuer d’un produit à l’autre (dans la même catégorie).
Le Nutri-Score avantage-t-il les produits français ?
Absolument pas ! La plupart des fromages ont un Nutri-Score D ou E (ce qui ne signifie pas que le fromage ne doit pas être consommé), et cela, quel que soit leur pays d’origine. Certains fleurons de la cuisine italienne comme la mozzarelle et la ricotta affichent même un Nutri-Score C. Même constat pour les charcuteries : les jambons secs français, italiens ou espagnols partagent le même Nutri-Score D.
Les produits traditionnels sont-ils pénalisés par le Nutri-Score ? Une enquête de l’Association française de Consommateurs « Que Choisir1 », effectuée en mai dernier, montre que c‘est encore un mythe. En effet, sur 588 aliments traditionnels examinés, 62 % d’entre eux ont un Nutri-Score A, B ou C, contre 38 % avec un Nutri-Score D ou E.
Vers un score européen
Le Nutri-Score est un système évolutif. La dernière mise à jour a tenu compte de l’intérêt nutritionnel des huiles d’olive, de noix et de colza, qui apportent désormais des points favorables (leur Nutri-Score est C, meilleure note dans la catégorie des matières grasses ajoutées, la graisse de coco étant E). Depuis 2021, un comité scientifique international a été mis en place dans le but de faire évoluer le Nutri-Score.
Actuellement, le Nutri-Score est soutenu par 417 scientifiques académiques européens de 32 pays et 30 associations d’experts (nutrition, santé publique…), par le Centre International de recherche sur le cancer ainsi que des associations de consommateurs et patients. La Commission Européenne veut rendre obligatoire un système d’information nutritionnelle sur la face avant des emballages, et doit décider de ce système pour la fin de l’année. À suivre donc !
Chez Delhaize, on vous explique tout sur le Nutri-Score