L’Anses vient de publier les résultats de son étude nationale sur l’imprégnation aux polychlorobiphényles (PCB) des consommateurs de poissons de rivière.
Anguilles, carpes, barbeaux, brèmes, silures… ces espèces de poissons sont bio-accumulatrices de PCB, substances chimiques largement répandues et persistantes dans l’environnement.
L’Anses a lancé en 2008 une étude sur 622 pêcheurs français, leurs habitudes alimentaires, leurs pratiques de pêche et leur consommation de poissons d’eau douce. Résultat: le niveau de consommation de ce type de poissons est faible, particulièrement ceux fortement bio-accumulateurs de PCB qui ne sont consommés qu’environ 2,5 fois par an. Les niveaux d’imprégnation observés sont inférieurs à ceux mesurés en 1987, lorsque les PCB ont été interdits. Très peu de participants dépassent le seuil d’imprégnation critique.
Les principaux effets critiques des poissons d’eau douce bio-accumulateurs concernent le développement mental et moteur de l’enfant exposé durant la grossesse ou l’allaitement. L’Anses a pu dès lors déterminer une fréquence de consommation maximale des poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs de PCB:
1 fois tous les 2 mois à pour les femmes en âge de procréer, enceintes ou allaitantes, les enfants de moins de 3 ans, les fillettes et les adolescentes. 2 fois par mois à pour le reste de la population.