Selon une nouvelle étude espagnole, le polymorphisme de l’apolipoprotéine E (ApoE) n’affecte pas l’effet des phytostérols dans la réduction du cholestérol sanguin.
La taille des particules LDL, ainsi que les génotypes de l’apolipoprotéine E (Apo E) interviennent de manière considérable dans le développement de l’athérosclérose. Des chercheurs espagnols ont tenté de savoir si ces paramètres pouvaient affecter l’intensité de l’effet des phytostérols sur la réduction du cholestérol sanguin. Pendant 6 mois, 75 volontaires avec une hypercholestérolémie légère ont fait l’objet d’un essai clinique randomisé. L’étude comportait une phase initiale où les sujets devaient adopter pendant 3 mois une alimentation équilibrée avant d’être répartis en deux groupes pendant 3 mois supplémentaires : un groupe contrôle poursuivant le régime standard et l’autre y associant une supplémentation de 2 g de phytostérols par jour.
Les résultats de l’étude indiquent que la supplémentation en phytostérols a permis de réduire significativement le cholestérol total (-5.1%), le cholestérol LDL (-8.1%), le cholestérol non-HDL (-7.4%) et le rapport Apo B-10 / Apo A-I (-7.7%), et ceci, quel que soit le polymorphisme de l’Apo E. La supplémentation n’a eu, par ailleurs, aucun effet sur la taille des particules LDL.
Pour les auteurs de cette étude, il s’agit là d’une nouvelle preuve de l’effet positif des phytostérols sur les paramètres lipidiques sanguins et, ce quels que soient les variations génétiques de l’Apo E entre individus. Cette étude indique également que les phytostérols ne semblent pas avoir d’effet délétère sur la taille des particules LDL.
Source:. Bañuls C et al Eur J Clin Nutr. 2010 Nov 3. Epub ahead of print.