Consommer des légumes biologiques apporte-t-il plus de nutriments et moins de contaminants que ceux issus de l’agriculture conventionnelle ? Pas simple d’y répondre selon des chercheurs gantois.
C’est ce à quoi on pourrait s’attendre, mais les données rigoureuses sont rares. Des chercheurs de l’Université de Gand se sont penchés sur la question et ont réalisé une simulation probabiliste, pour évaluer l’apport tant des nutriments que des contaminants par le biais des carottes, tomates, épinards, laitues et pommes de terre. Deux échantillons ont été estimés : l’un représentatif de la population belge (n = 3245), l’autre représentatif des Flamands consommateurs de légumes bio ou non (n = 522).
Les données concernant l’apport en nutriments et en contaminants se sont avérées incohérentes. Qu’ils soient biologiques ou conventionnels, l’étude de ces légumes n’a pas permis de tirer des conclusions significatives. Seul un apport plus important en nutriments et en contaminants fut constaté chez les consommateurs de légumes biologiques. Mais cela s’explique simplement par le fait que la consommation de ces légumes est plus élevée dans le groupe qui mange « bio ».
Les auteurs concluent que d’un point du point de vue de la santé publique, il n’existe donc pas suffisamment de preuves pour recommander la consommation d’un légume biologique plutôt que conventionnel.