Alors qu’une analyse récente rapporte que les suppléments de vitamine A, C et E sont associés à un risque réduit de cancer du côlon, une autre étude montre que les suppléments multivitaminés n’ont pas d’influence sur l’évolution de cette pathologie.
Si la supplémentation en vitamines nourrit bien des espoirs dans la prévention du cancer, elle a aussi engrangé de cuisantes défaites, et la situation est loin d’être claire. Mais ce sont des nouvelles assez encourageantes qui viennent d’être publiées par des chercheurs de l’École de santé publique de Harvard, à Boston. Il s’agit d’une analyse récente des données émanant de 13 études de cohortes portant sur plus de 650 000 personnes.
Elle rapporte une association inverse entre la prise de supplément de vitamines A, C et E et le risque de cancer du côlon. L’association est atténuée après ajustement pour l’apport en folates, et bien qu’elle soit modeste, elle reste significative pour les vitamines C et E, avec un risque relatif réduit de 12 %.
Par contre, le recours à des suppléments multivitaminés, une pratique très courante outre-Atlantique, en cas de cancer du côlon ne semble procurer aucun avantage. C’est ce qui ressort d’une étude prospective menée auprès de 1038 patient atteints d’un cancer du côlon au stade III, et dont 518 prenaient des suppléments multivitaminés comme traitement adjuvant. Cette pratique n’a eu d’influence ni sur l’évolution de la maladie ni sur la mortalité.
SOURCES: Park Y et al. Cancer Causes Control. 2010 Sep 5.
[Epub ahead of print] Ng K et al. J Clin Oncol. 2010 Aug 30. [Epub ahead of print]