Contrairement à ce que l’on pensait, le tissu adipeux blanc abdominal des obèses sensibles à l’insuline et celui des obèses résistants à l’insuline réagit de façon comparable à l’insuline, rendant la notion d’obésité saine encore plus floue.
Jusqu’à 30% d’obèses métaboliquement sains
Si l’obésité a été associée depuis longtemps à des complications métaboliques, on estime aujourd’hui que jusqu’à 30% des personnes obèses présentent une glycémie et un profil lipidique à jeun normaux et une tension normale, ce qui a fait émerger le concept d’obésité saine.
Une caractéristique de cette obésité saine est une sensibilité élevée à l’insuline. Toutefois, il n’existe actuellement pas de critère consensuel pour identifier une telle obésité métaboliquement saine, et son existence même reste débattue.
Les travaux de cette équipe du Karolinska Institute de Stockholm suggèrent qu’en définitive, le tissu adipeux des sujets obèses insulinosensibles réagit de la même façon que celui des obèses insulinorésistants.
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Pour arriver à ce constat, les chercheurs ont effectué une biopsie du tissu adipeux blanc abdominal d’obèses insulinosensibles, d’obèse insulinorésistants et d’individus sains n’ayant jamais eu d’obésité. Ils ont évalué l’expression génétique du tissu adipeux, en réponse à une stimulation par l’insuline.
Mais alors qu’il existe une différence claire entre les sujets sains et les sujets obèses, aucune différence n’apparait au sein des obèses selon leur profil de sensibilité à l’insuline. En d’autres mots, c’est l’obésité à elle seule qui influence les modifications de l’expression génétique observées par rapport à l’individu sain. Et les auteurs de conclure que contrairement à ce que l’on pensait, les obèses insulinosensibles ne seraient pas aussi métaboliquement sains.
Ryden M et al.Cell Reports, août 2016.