Une nouvelle étude, menée dans 51 pays de la région de l’Europe couverte par l’OMS, évalue l’impact du facteur alimentaire sur la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires. Et ce ne sont pas les graisses qui arrivent en tête des préoccupations.
Les maladies cardiovasculaires, telles que les cardiopathies ischémiques et les AVC, sont les premières causes de mortalité dans le monde. Elles représentaient environ 15,2 millions de décès en 2016, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Mais qu’en est-il de la mortalité cardiovasculaire imputable à l’alimentation? Une recherche basée sur les données du Global Burden of Disease permet d’y répondre.
Céréales complètes, fruits à coque et graines & légumes en tête
Cette recherche porte sur les données de 51 pays d’Europe (continent) et sur une période de 26 ans. Elle intègre 11 formes de maladies cardiovasculaires et prend en compte 12 facteurs de risque alimentaires. En 2016, le taux de mortalité cardiovasculaire dû à l’alimentation était de 2 099 637 décès, représentant 22,4% de toutes les causes de mortalité confondues et 49,2% des causes cardiovasculaires.
Les résultats montrent que le facteur alimentaire qui arrive en tête de la mortalité cardiovasculaire est la faible consommation de céréales complètes, suivi d’une faible consommation de fruits à coque et graines, et d’un faible apport en légumes.
Retrouvez notre Nutrigraphics: Le top 15 des priorités nutritionnelles 2019
La Belgique bon élève?
Dans l’Union européenne, la moyenne pondérée des décès cardiovasculaires imputables à l’alimentation est de 17,1%, comptabilisant 89 424 décès en 2016 (85 pour 100 000 par âge standardisé). La Belgique se trouve en dessous, avec une moyenne de 12% et de 13 608 décès liés à cette cause.
Les auteurs de cette recherche attirent donc l’attention sur l’importance que représente l’alimentation dans les décès cardiovasculaires, en précisant qu’une alimentation équilibrée pourrait réduire de 1/5 le taux de mortalité.
Notons que cette analyse s’intéresse exclusivement aux facteurs de risque alimentaire directement impliqués dans la mortalité cardiovasculaire. D’autres facteurs comme l’excès de poids/l’obésité et le diabète de type 2 augmentent le risque cardiovasculaire et sont aussi influencés par l’alimentation.
Tous nos articles sur les maladies cardiovasculaires