Une nouvelle meta-analyse suggère que la stimulation cérébrale non invasive d’une zone spécifique du cerveau pourrait réduire les fringales, en particulier la consommation d’aliments riches en glucides.
L’analyse présentée dans la revue Psychosomatic Medicine échoue cependant à réunir suffisamment de preuves d’efficacité de la stimulation cérébrale pour réduire la consommation alimentaire globale. Elle montre néanmoins un effet significatif de réduction des apports d’aliments riches en hydrates de carbone.
Réguler le désir de fringale
Les chercheurs de l’Université de Waterloo ont analysé les données d’études précédentes ayant évalué les effets de la stimulation cérébrale non invasive sur les fringales et la consommation alimentaire. Ces tests de stimulation cérébrale ciblaient le cortex préfrontal dorsolatéral, une zone impliquée dans la régulation consciente du désir et de la consommation alimentaires.
Les chercheurs ont retenu 11 études menées en laboratoire avec des participants humains, volontaires et sujets à des envies de fringales fortes et fréquentes, pour des grignotages à valeur calorique élevée.
Efficacité de la stimulation cérébrale
Sur 8 études portant spécifiquement sur les fringales, toutes sauf 1 suggèrent un effet significatif de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr). La meta-analyse des données consolidées de ces études suggère finalement un effet significatif modéré de la stimulation cérébrale non invasive sur les fringales, équivalent à ½ point sur une échelle de 4 points.
En revanche, les résultats de 9 études portant sur les effets de la stimulation sur la consommation alimentaire en général, apportent des résultats contradictoires, voire au global, l’absence d’effet significatif de la stimulation cérébrale. Deux autres études ont évalué les effets de la SMTr et une des études constate une réduction significative de la consommation alimentaire totale après stimulation quotidienne, mais l’autre pas.
Les chercheurs concluent à des preuves d’efficacité de la stimulation spécifiquement sur la consommation de glucides (cookies, gâteaux, sodas,…).
Surmonter ses penchants naturels
Perdre du poids en suivant un régime suppose de surmonter ses préférences naturelles pour les aliments riches, sucrés et addictifs. Si les auteurs n’expliquent pas le processus par lequel la stimulation peut réduire les fringales, ils font l’hypothèse d’effets sur le centre de récompense du cerveau et/ou sur la zone de contrôle cognitif.
Bref, ces données permettent de conclure que la stimulation SMTr réduit les fringales a minima d’aliments riches en glucides.
Lowe C.J. et al., Psychosomatic Medicine, 16/07/2016.