L’obésité est connue pour se regrouper dans les familles, mais les études sont souvent limitées à deux générations. Cette étude examine pour la première fois prospectivement la relation entre l’obésité abdominale des grands-parents et des petits-enfants.
Le tour de taille des grands-mères est déterminant
L’étude a trouvé une relation significative entre le tour de taille chez la grand-mère maternelle et le petit-enfant, sans aucune relation observée dans d’autres lignées. L’association a été observée aux deux périodes analysées: quand les enfants avaient 5 ans et 9 ans. Les données proviennent des participants à l’étude de cohorte croisée Lifeways, qui a été lancée en 2001 en Irlande. Au départ, 1.094 enfants sont nés de 1.082 mères; 585 ont été examinés à l’âge de 5 ans et 298 à l’âge de 9 ans. Au total, les analyses portaient sur 589 enfants et 745 grands-parents. Le tour de taille de l’enfant a été normalisé pour l’âge et le sexe. L’analyse montre un effet clair de l’hérédité: le tour de taille de la grand-mère maternelle prédit celui du petit-enfant aux deux âges, 5 et 9 ans, et le tour de taille de la mère «médie» cette relation grand-mère/petit-enfant.
Une transmission intergénérationnelle à étudier
Ces constatations peuvent s’expliquer, selon les auteurs, par un effet intra-utérin ou environnemental, avec des implications potentielles pour la santé publique et cliniques. « Ces résultats peuvent avoir des implications pratiques pour les interventions familiales à un moment de défi mondial dans la lutte contre l’obésité », a déclaré l’auteur principal Dr Cecily Kelleher, de l’University College Dublin, en Irlande. « Mais ils soulignent également la nécessité de comprendre en termes scientifiques la transmission intergénérationnelle du risque de maladie non transmissible. »