Une étude américaine publiée dans le Journal of Risk Research révèle le côté obscur d’une consommation importante de sushis et de sashimis: une exposition potentiellement élevée au méthyl mercure. Sans surprise, le thon rouge est particulièrement visé.
La consommation de sushis et de sashimis s’est considérablement accrue ces dernières années, en particulier dans les grandes villes. Des chercheurs de la Rutgers University dans le New Jersey, ont évalué la consommation de sushis et sashimis de 1 289 individus vivant sur le Campus de l’Université. Ils ont également effectué des analyses de la teneur en méthyl mercure de différents échantillons de sushis et de sashimis provenant de restaurants et supermarchés du New Jersey, ainsi que des villes de New York et Chicago.
L’étude révèle que le sashimi de thon rouge est non seulement l’aliment le plus utilisé et consommé mais aussi celui qui contient les plus hauts niveaux de méthyl mercure (en moyenne 0,61 ppm, soit 10 fois plus que la majorité des sushis et sashimis analysés).
Les sushis à base d’anguille, de crabe, de saumon et de varech présentaient les concentrations les plus faibles. En moyenne, 92% des personnes sondées totalisaient 5,06 repas de poissons et sushis par mois. 77% consommaient en moyennent 3,27 repas de sushis/sashimis par mois. Les Caucasiens et les Asiatiques (plus ceux d’Asie de l’Est que du Sud) figuraient logiquement parmi les plus gros consommateurs et excédaient même les doses tolérables de référence préconisées par le CDC (0,3 mcg/kg/j) et l’OMS (1,6 mcg/kg), des chiffres dépassés par environ 10% de l’échantillon, toute ethnie confondue.
Selon les auteurs, ces données soulignent le risque potentiel d’une surexposition au méthyl mercure chez les gros consommateurs de sushis et de sashimis et appellent à de nouvelles études sur le sujet.