Une méta-analyse montre que les aliments à base de soja, et les isoflavones qu’ils renferment, sont associés à un moindre risque de développer un cancer de la prostate.
Selon cette nouvelle revue de la littérature publiée dans le journal Nutrients, la consommation de produits à base de soja exposerait à un risque moindre de développer un cancer de la prostate. Celui-ci représente environ 15% de l’ensemble des cancers et touche 1,1 millions d’hommes à travers le monde.
Les populations asiatiques, dont le soja fait partie intégrante du régime alimentaire, présentent une plus faible incidence du cancer de la prostate, ce qui a été le point de départ de telles investigations.
Pour clarifier l’association entre la consommation de produits à base de soja et le risque de cancer primaire et avancé de la prostate, les chercheurs ont analysé 60 articles scientifiques. Ils ont examiné l’impact de:
- l’apport d’aliments à base de soja,
- l’apport d’isoflavones et
- le taux d’isoflavones circulants.
Le soja et ses isoflavones
Le soja renferme des isoflavones, principalement de la génistéine et la daidzéine, qui joueraient un rôle dans l’inhibition de la carcinogénèse des cellules prostatiques.
L’étude montre que l’apport total d’aliments à base de soja et leurs isoflavones sont significativement associés à une réduction du risque de cancer de la prostate. Elle montre encore que c’est le cas des produits à base de soja non fermenté, alors que les produits à base de soja fermenté ne semblent pas influencer ce cancer. Les taux circulants de génistéine et de daidzéine ne sont, eux non plus, pas associés au risque de développer un cancer de la prostate.
Cancer avancé de la prostate
Cette méta-analyse explore pour la première fois le potentiel lien entre les produits à base de soja et le cancer avancé de la prostate. Bien que peu d’études existent actuellement sur cette association, elles indiquent que ni l’apport d’aliments à base de soja, ni les isoflavones circulants ne sont associés au risque de cancer avancé de la prostate.
Il faut néanmoins préciser que d’autres facteurs alimentaires ou liés au mode de vie n’ont pas été pris en compte dans cette étude, mais contribuent malgré tout à la modulation du risque de développement du cancer de la prostate.