Les générations Y et Z initient de nouvelles façons de consommer. Plus sensibilisées à l’environnement, elles se tournent aisément vers le végétarisme et la consommation durable. Désormais, le bon ne suffit plus!
Nous entrons de plain-pied dans le cercle vertueux de l’écoresponsabilité alimentaire. Une tendance qui est un retour aux sources, une prise de conscience des nouvelles générations, qui veulent à la fois le plaisir de consommer et la transparence d’une alimentation santé et bonne pour l’environnement, avec aussi moins de gaspillage alimentaire.
Le durable face à la consommation de masse
En fait, on ne peut plus vraiment parler de tendance, mais de réalité. Le consumérisme déraisonné se meurt. La pression actuelle sur la grande distribution en est une illustration: on s’éloigne le plus possible de la consommation de masse qui n’est plus viable.
Autre exemple de cet effet générationnel: les protéines végétales et les légumineuses, qui font plus que de l’ombre à la viande. Car il ne faut pas s’y tromper: les végétariens, végétaliens, flexitariens ne sont plus des extraterrestres… C’est un véritable phénomène sociétal!
En France, une étude révèle que les moins de 25 ans sont séduits par le végétarisme et le seront de plus en plus dans les années à venir. Aux Etats-Unis, la célèbre agence de consultance pour la restauration, Baum & Whitmane, affirme que 2018 sera l’année du vegan. Les nouvelles influenceuses stars américaines sont d’ailleurs des vegans, qui comptent plusieurs millions d’abonnés. Plus près de chez nous, le flexitarisme dessine la consommation du futur.
Payer le juste prix
Ce n’est plus un secret, de nombreux producteurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts, entre ce qu’ils produisent et les rémunérations qu’ils perçoivent. C’est aussi là l’une des problématiques des années à venir en Europe, à laquelle s’attaquent certains distributeurs. Mais l’écoresponsabilité fait surtout son chemin dans les circuits courts ou alternatifs, avec une progression importante de la consommation directe chez le producteur.
En 2016, la vente de produits directement issus de l’agriculture (vendus par le producteur) a augmenté de 1,5% en Belgique. Il y a aujourd’hui en Flandre plus de 3.000 producteurs en chaîne d’approvisionnement courte. Elle donne l’opportunité aux agriculteurs de proposer leurs produits locaux directement aux consommateurs, pour un prix honnête.
De nombreuses innovations dans les tendances culinaires
Pour clôturer ce panorama, citons Kantar Media, qui a sorti son livre blanc sur les tendances de la Foodtech à travers son «FOODOSCOPE 18». Pour rappel, La Foodtech est l’alliance entre le secteur de l’alimentation et de la restauration, et les nouvelles technologies.
Dans ce rapport, 4 grosses tendances émergent et forment un accord parfait entre la santé, le partage et le plaisir:
- Cofood, qui révolutionne l’agriculture urbaine, en la rendant plus collaborative et créant des communautés économiques.
- La Neofood: une nouvelle façon de penser l’alimentation, que ce soit sur son impact économique, sociétal ou environnemental.
- La Ufood définit toutes ces nouvelles façons d’accéder à l’alimentaire, avec des process de plus en plus personnalisés.
- La Superfood met l’emploi et les liens sociaux au centre de l’alimentation durable.