L’American Institute for Cancer Research prend position dans un nouveau rapport, qui réaffirme que les femmes souffrant d’un cancer du sein peuvent sans problème consommer quotidiennement des aliments à base de soja. La consommation de soja n’augmenterait pas les taux d’œstrogènes chez la femme, comme on le pensait auparavant.
Les scientifiques de l’American Institute for Cancer Research (AICR) ont examiné les dernières études menées sur la relation entre soja et cancer du sein, et rassemblé leurs conclusions dans un rapport intitulé «Soy is safe for breast cancer survivors». Cette analyse met provisoirement un terme à la polémique soulevée par des études sur des rongeurs. Celles-ci arguaient que les isoflavones de soja peuvent augmenter l’imprégnation œstrogénique et favoriser la récurrence de la maladie.
Dans les faits, il n’en est rien. Les 6 dernières études humaines portant sur le sujet ont ainsi démontré qu’il n’existait aucun effet néfaste d’une consommation modérée de soja et dérivés sur la santé des patientes souffrant d’un cancer du sein.
Ces travaux suggèrent que les humains métabolisent différemment les isoflavones de soja, en comparaison des observations faites chez le rongeur et que la consommation de soja n’augmenterait pas non plus les taux d’œstrogènes chez la femme.
Des études préliminaires indiquent également que la consommation de soja pourrait même s’avérer bénéfique chez les femmes en rémission d’un cancer du sein prenant du tamoxifène, en réduisant le risque de rechute.
Le soja semble avoir un effet protecteur dans tous les cas de cancer du sein, mais se révèle d’autant plus efficace chez les femmes souffrant d’un cancer de type ER+ ou PR+. Toutefois, ces données demandent encore confirmation.
AICR Cancer Research Update, 2012, n°10, Published online on February 4th 2013.