De nouvelles données de l’étude Zutphen démontrent l’intérêt d’aliments et boissons riches en épicatéchines dans la réduction de la mortalité cardiovasculaire, en particulier le thé noir. Débutée en 1985, elle comportait un échantillon de 939 hommes nés entre 1900 et 1920 et vivant à Zutphen aux Pays-Bas (d’où son nom).
Thé, pommes et cacao
Dans cette étude, les auteurs ont particulièrement suivi la consommation des flavan-3-ols ou flavanols ou épicatéchines, une sous-famille de flavonoïdes, auprès de 774 sujets âgés de 65 à 84 ans en 1985. Les relevés ont été effectués à 4 reprises pendant 15 ans et la relation avec la mortalité cardiovasculaire a été évaluée sur 25 ans.
Les résultats indiquent un apport moyen en épicatéchines de l’ordre de 15,2 mg/jour. Les sources principales étaient respectivement dans l’ordre: le thé (51%), les pommes (28%) et le cacao (7%). Au cours de l’étude, 329 hommes sont décédés des suites de maladies cardiovasculaires.
Un paradoxe Zutphen?
La compilation des données montre une réduction de 38% du risque de mortalité cardiovasculaire chez les hommes du tertile supérieur pour la consommation d’épicatéchines, en comparaison du premier tertile. L’apport en ces antioxydants est aussi significativement associé à une réduction de 46% du risque de mortalité cardiovasculaire, chez les hommes souffrant de pathologies cardiaques, mais pas chez les hommes en bonne santé.
Pour les auteurs de l’étude Zutphen, il s’agit ici de la première mise en évidence d’un effet aussi marqué des épicatéchines sur la mortalité au grand âge. Des résultats qui appellent des confirmations.