De l’eau du robinet servie au restaurant dans de belles bouteilles et vendue au prix de l’eau minérale naturelle, un phénomène qui croît avec le développement des systèmes de filtration.
Qu’elle soit minérale naturelle, de source ou de table, l’eau doit répondre aux critères de potabilité. Ce n’est donc pas une question de sécurité alimentaire dont il s’agit ici, mais bien d’un manque de transparence: un nombre croissant de restaurateurs remplacent l’eau minérale naturelle ou de source par de l’eau du robinet, éventuellement filtrée, servie dans de belles bouteilles ou carafes, mais sans en informer le client qui commande de l’eau.
Et le pire, c’est que ces eaux portent parfois, de façon totalement injustifiée, des allégations nutritionnelles et/ou de santé, et sont facturées au même prix que l’eau minérale naturelle!
Une enquête pour donner son avis sur l’eau
Rappelons que seules les eaux minérales naturelles et de sources doivent présenter une pureté et une potabilité originelles, les autres eaux devant subir des traitements pour être rendues potables. Mais une fois dans une bouteille sans étiquette officielle, il est plus difficile d’en deviner l’origine…
Pour aborder ce phénomène, la FIEB, l’association sectorielle de l’Industrie belge des Eaux et des Boissons rafraîchissantes, mène une sensibilisation et récolte l’avis des citoyens au travers d’une enquête consacrée à cette problématique, active sur le site www.eauresto.be
Une mention claire sur la bouteille
Le débat ne doit pas être confondu avec celui de la gratuité de l’eau au restaurant, mais porte sur le fait d’être informé ou non du type d’eau et de son prix lors de la commande. En France, la carafe d’eau est gratuite, mais tout le monde sait qu’il s’agit de l’eau du robinet.
Et lorsqu’il s’agit d’une eau du robinet, filtrée ou non, présentée dans une bouteille ou carafe et qui est facturée au client, celle-ci doit obligatoirement porter la mention «Eau rendue potable par traitement». La situation est actuellement bien moins limpide en Belgique…