La sclérose en plaques demeure entourée de nombreuses zones d’ombre et la recherche s’évertue, entre autres, à trouver des pistes permettant de prédire sa survenue. Une nouvelle étude apporte de l’espoir en montrant que la vitamine D pourrait être un facteur prédictif du risque de survenue de la maladie.
La sclérose en plaques (SEP) touche 12.000 personnes en Belgique et se classe comme la pathologie neurologique la plus fréquente chez le jeune adulte (entre 20 et 40 ans). Cette étude menée chez des femmes finlandaises en âge de procréer constitue la plus grande recherche longitudinale jamais réalisée, visant à évaluer le caractère prédictif des taux de vitamine D chez des personnes en bonne santé, sur le risque de développer une sclérose en plaques dans le futur.
Connaître son taux de vitamine D
Les chercheurs ont mené une étude cas témoins prospective chez des femmes au sein de la Cohorte de Maternité Finlandaise (CMF). La maternité disposait d’1,8 million d’échantillons de sérum prélevés durant la grossesse de plus de 800.000 femmes au moment de l’étude. En faisant le lien avec les hôpitaux et le registre des prescriptions, ils ont pu montrer que 1.092 femmes ont développé une SEP entre 1983 et 2009.
Les scientifiques ont également observé que chaque augmentation de 50 nmol/l des taux sériques de vitamine D suffisait à réduire le risque de développer une SEP de 39%. En présence de déficience en vitamine D chez les femmes, le risque de SEP augmente:
- de 43% par rapport aux femmes qui présentaient des taux sériques satisfaisants,
- de 27% par rapport à celles qui présentaient des taux insuffisants.
Une carence à corriger?
Face à ces constatations, les auteurs de l’étude plaident en faveur de la mesure du taux sérique de la vitamine D, puisque leurs travaux suggèrent que toute déficience représenterait un facteur de risque de développement de la SEP. En remédiant à la carence en vitamine D, il semble qu’on puisse en effet réduire le risque futur de SEP.