Une alimentation équilibrée pour préserver l’eau douce

Adopter une alimentation équilibrée ne serait pas seulement bénéfique pour la santé, elle permettrait également d’économiser une quantité considérable d’eau douce, selon une nouvelle étude européenne.

À l’heure actuelle, l’humanité consomme les ressources à une vitesse supérieure de celle à laquelle la terre est capable de les régénérer. Et l’eau douce ne fait pas figure d’exception.

Une nouvelle étude met une fois encore l’accent sur le rôle décisif du consommateur, face aux bouleversements qui menacent notre environnement.

3 types de régimes alimentaires équilibrés à la loupe

Cette étude publiée dans Nature Sustainability a examiné l’empreinte eau^* liée à la consommation alimentaire au niveau de trois pays: le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.

Les chercheurs ont comparé les régimes alimentaires courants (en se basant sur des enquêtes alimentaires nationales) avec trois types de régimes alimentaires recommandés (définis par les guidelines nationaux). Ces trois régimes alimentaires sont des régimes équilibrés:

• contenant de la viande
• ne contenant pas de viande mais du poisson
• végétarien

Au total, des données provenant de près de 43.800 entités géographiques à travers les trois pays ont été analysées, en prenant en compte des facteurs socio-économiques de la consommation alimentaire.

Diminution de 11 à 55% de la consommation d’eau douce

Toutes zones géographiques confondues, les résultats montrent une diminution de:

• 11 à 35% de l’empreinte eau pour un changement vers un régime équilibré contenant de la viande,
• 35 à 55% pour un changement vers un régime équilibré sans viande (avec du poisson ou végétarien).

En d’autres mots, opter pour un régime équilibré est non seulement bon pour la santé, mais contribue également à préserver les ressources en eau douce, et ce dans les trois pays analysés.

Autre constat: les facteurs socio-économiques, tels que l’âge, le sexe ou encore le niveau d’éducation, influencent les comportements individuels de consommation alimentaire et donc l’empreinte eau qui leur sont associés.

Par exemple, les résultats indiquent qu’en France, l’empreinte eau de la consommation de lait diminue avec l’âge des consommateurs. Ils montrent également qu’à Londres, il existe une forte corrélation entre l’empreinte eau de la consommation de vin et un niveau d’éducation élevé.

* Dans le même ordre d’idée que l’empreinte carbone, l’empreinte eau correspond au volume d’eau douce qui est utilisé pour produire les denrées, dans ce cas-ci, alimentaires.

 

Vanham, D. et al., Nature Sustainability, 2018, 1, 518-525.