Les effets pour la santé d’une perte de poids modeste sont rapidement visibles sur le plan cardiométabolique. Les avantages sont encore plus intéressants avec une réduction de poids plus importante. Encore faut-il y arriver, ce qui n’est pas le cas d’une majorité d’Américains.
Oui, une perte de poids même modeste, lorsque l’on est en excès de poids ou obèse, est déjà bénéfique pour la santé. Les données sur le sujet suggèrent en effet qu’une perte de 5 à 10% du poids corporel a déjà un impact positif sur le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires. Mais selon cette étude, il ne faut pas occulter le fait qu’une perte de poids plus importante est préférable sur le plan cardiométabolique.
Deux tiers des Américains en surpoids ou obèses
Actuellement près de 72% des adultes américains sont en excès de poids ou obèses. Les résultats de cette nouvelle étude, publiés dans Mayo Clinic Proceedings, sont représentatifs des difficultés que ceux-ci rencontrent dans leur tentative de perte de poids. Ils montrent aussi que pour ceux qui y parviennent, le bénéfice santé est substantiel.
Pour arriver à ce constat, les auteurs ont examiné les données de 7.670 participants à l’enquête NHANES. L’historique de poids et les résultats des examens cliniques, notamment le tour de taille, la glycémie et les taux de cholestérol ont été pris en compte pour déterminer la santé cardiométabolique.
Premier constat: les adultes qui ont perdu entre 5 et 10% avaient 22% moins de risque de souffrir du syndrome métabolique, que ceux qui avaient perdu moins de poids ou n’avaient rien perdu du tout. En revanche, ceux qui ont perdu plus de 20% de leur poids corporel ont réduit leurs risques de 53%.
Perte de poids de 20%: objectif rarement atteint
L’étude n’en reste pas là. Elle révèle en effet à quel point les Américains ont du mal à perdre du poids. Malgré leurs efforts, près de deux tiers (62%) des participants, âgés de 44 ans en moyenne, étaient incapables de perdre entre 5 et 10% de poids, qui constitue la cible recommandée par l’American Heart Association (AHA). Près de 19% seulement y sont parvenus et seulement 5% ont réussi à perdre plus de 20%!
En d’autres mots, pour les auteurs, aux États-Unis, les recommandations de l’AHA demeurent un objectif plus que crédible, dans la mesure où elles constituent déjà un fameux défi dans la population générale… De nouvelles politiques doivent donc être mises sur pied, pour essayer de lever cet obstacle et d’enrayer l’épidémie d’obésité au pays de l’Oncle Sam.
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