La bière consommée en grande quantité expose à des teneurs élevées en mycotoxines, selon les analyses de l’Université de Valence.
154 marques de bière commercialisées en Europe ont été analysées par les chercheurs de l’Université de Valence. Ils se sont penchés sur le risque encouru par l’exposition aux mycotoxines du genre Fusarium.
Pas de risque pour le consommateur raisonnable
Les résultats indiquent que le risque d’exposition aux mycotoxines est faible. Les échantillons ont présenté des concentrations moyennes en déoxynivalénol (DON) et HT-2, les toxines majeures, de près de 30 µg/l.
Alors que la législation européenne autorise, pour les aliments à base de céréales, une limite de 200 µg DON/kg, les résultats confirment ainsi l’absence de risque toxicologique pour une consommation moyenne. En Europe, la consommation moyenne de bière s’élève à 0,19 l/jour, et elle culmine en Irlande où elle est deux fois plus élevée.
Un litre par jour de bière expose à 60% de la DJA en DON
En revanche, les consommateurs buvant plus d’1 litre de bière par jour risquent d’atteindre les seuils de sécurité toxicologique, voire de les dépasser. C’est le cas des bières exposant à la contamination la plus forte aux mycotoxines: 60% de la DJA maximale en DON serait atteinte alors que pour le HT-2, le niveau de sécurité serait largement dépassé!
Les chercheurs insistent le fait qu’en telle quantité, le buveur encourt d’abord des problèmes métaboliques et hépatiques avant ceux liés aux mycotoxines de la bière.