L’Association Française des Diététiciens Nutritionnistes (AFDN) ne cesse de rappeler l’importance de l’expertise des diététiciens dans la prise en charge de nombreuses pathologies, avec la nécessité d’une meilleure accessibilité et d’une revalorisation de leur profession.
L’AFDN avait déjà rédigé un livre blanc, lancé la campagne #onpassealacte et participé – conjointement avec l’UPDLF et l’ANDL (associations des diététiciens francophones belges et luxembourgeois) – à la semaine d’information Diététicien ou charlatan, qui choisir? Lors de sa dernière conférence de presse, l’AFDN rappelle les nombreuses difficultés rencontrées.
Le diététicien, un acteur de santé incontournable
La Haute Autorité de Santé (HAS) requiert le suivi diététique dans le parcours de soin de 11 maladies chroniques (parmi lesquels obésité, diabète, maladies rénales, cardiaques et respiratoire, mais également troubles bipolaires et schizophrénie). Pourtant, bon nombre de patients y renoncent, faute de moyens.
Le diététicien en tant qu’acteur de santé peut intervenir aussi bien en amont, afin de prévenir la maladie, qu’en aval, pour limiter les complications et favoriser la récupération. Mais pour permettre à tous d’avoir accès aux soins nutritionnels, il conviendrait que l’acte diététique soit remboursé, ce qui n’est toujours pas le cas à ce jour.
Les inégalités sociales se creusent alors encore plus, ce qui mène à une aberration. Il faut attendre l’aggravation de la pathologie pour qu’elle soit prise en compte en milieu hospitalier, alors que cela aurait couté nettement moins cher et aurait été plus pertinent en libéral.
La France toujours à la traîne
Alors qu’au niveau européen, la formation en diététique est de 3 à 4 ans après le baccalauréat, le diététicien français reste le seul à avoir une formation initiale de 2 ans, non alignée sur le cursus Licence-Master-Doctorat. Pourtant, la complexification du métier imposerait une évolution des études, afin d’être mieux parés à l’évolution des situations rencontrées.