Une méta-analyse portant sur 7 études de cohorte européennes et publiée dans le British Journal of Cancer précise que de la localisation des cellules adipeuses va déprendre le risque spécifique de développer certains cancers.
Plus de 43.000 sujets avec un âge moyen de 63 ans ont été suivis durant 12 ans à l’aide de différentes données anthropométriques. À la fin de cette période, 1.656 cancers associés à l’obésité (à savoir: sein post-ménopausique, colorectal, tiers inférieur de l’œsophage, cardia, foie, vésicule biliaire, pancréas, endomètre, ovaires, reins) ont été diagnostiqués.
Cancers différents selon la localisation des cellules adipeuses
Un BMI augmenté de 4 points accroit le risque de:
- 11% de tous les cancers associés à l’obésité,
- 16% de cancer colorectal,
- 22% de cancer du sein post-ménopausique (pour les femmes n’ayant pas utilisé de traitement hormonal substitutif – THS).
Un tour de taille supplémentaire de 11 cm augmente le risque de:
- 13% de cancers liés à l’obésité,
- 21% de cancer colorectal,
- 21% de cancer du sein post-ménopausique (sans THS).
Un tour de hanche supplémentaire de 8 cm accroit de 15% le risque de cancer colorectal. Et un rapport taille/hanche augmenté de 0,08 accroit de 20% le risque de cancer colorectal et de 24% celui de cancer du sein post-ménopausique (sans THS).
Le syndrome métabolique augmente le risque de cancer
L’augmentation du périmètre abdominal ou du rapport taille/hanche marque une obésité androïde. Celle-ci traduit une obésité viscérale qui affecte le fonctionnement hépatique, pancréatique et intestinal. Cela impacte le fonctionnement hormonal et provoque une insulino-résistance, mais est également générateur d’un processus inflammatoire participant à l’oncogenèse.
Les auteurs soulignent l’intérêt d’informer le grand public qu’un des moyens de réduire le risque de cancers (notamment du sein et du colon) est de garder un poids santé en ayant une alimentation saine et en pratiquant une activité physique.